Chères Gabonaises, Chers Gabonais, Construire incarne une vision crédible et profondément humaine pour reconnecter le Gabon à sa diaspora, non plus comme une population lointaine, mais comme un pilier stratégique du développement national.
Face aux défis vécus à l’étranger — isolement, complexité administrative, précarité, manque de représentation — notre projet propose une réponse globale, structurée et concrète.
À travers trois axes majeurs:
1) Assurer une proximité entre les différents les acteurs associatifs, la diaspora et les représentants institutionnels du Gabon à l’étranger
2) Mettre en place la valorisation de nos compétences et notre expérience ;
3) Construire un retour progressif vers le Gabon.
Notre ambition est double:
« Favoriser le bien-être des Gabonais dans leur pays d’accueil »
Objectif : Garantir un accompagnement complet en santé physique et mentale pour les Gabonais de la diaspora, en tenant compte des réalités d’émigration.
La diaspora gabonaise, qui, vivant à l’étranger, fait face à des réalités spécifiques : l’adaptation culturelle, l’éloignement familial, les difficultés administratives et parfois la discrimination. Ces éléments, s’ils ne sont pas bien accompagnés, peuvent fragiliser autant la santé physique que mentale des Gabonais expatriés.
Les Gabonais de la diaspora, et les étudiants en particulier, font face à un double enjeu : d’une part, préserver leur bien-être dans un contexte social et culturel nettement différent de notre pays, bien que l’accès à des systèmes de santé plus avancés soit un atout, cela vient avec ses propres défis. D’autre part, l’adaptation à un nouveau climat, une nouvelle alimentation et un nouveau mode de vie, dans les pays occidentaux davantage reclus vers eux-mêmes, peuvent engendrer des impacts notables sur la santé physique et mentale.
Pour traduire cette vision en actions concrètes et répondre efficacement aux besoins de la diaspora, plusieurs engagements ont été définis :
Lancer les assises sociales au sein de la diaspora en connectant les acteurs associatifs, les autorités diplomatiques et consulaires, les professionnels de la santé gabonais résidents à l’étranger ainsi que les acteurs du secteur sanitaire et social des pays d’accueil ;
Mise en place d’un protocole consulaire d’urgence (assistance immédiate, hébergement sécurisé, rapatriement si nécessaire).
« Un consulat proche, même à distance »
Objectif : Rapprocher les services consulaires des Gabonais et Gabonaises de l’étranger en mettant en place un dispositif moderne, accessible, et collaboratif, basé sur la proximité, la mobilité et le numérique.
Plusieurs faiblesses structurelles persistent dans le système actuel. Tout d’abord, la couverture consulaire est inégale et ne répond pas à la répartition réelle des communautés gabonaises à l’étranger.
De nombreux Gabonais vivent loin des représentations diplomatiques, ce qui complique l’accès aux services essentiels. Ensuite, la digitalisation des procédures reste incomplète, avec peu de services entièrement dématérialisés et un manque d’interopérabilité entre les plateformes administratives. L’insuffisance de communication et d’information proactive sur les droits, les démarches et les dispositifs d’assistance accentue le sentiment de distance entre l’administration et la diaspora.
Par ailleurs, de nombreux étudiants font l’objet de retards de paiement de leurs bourses par les agences prestataires collaborant avec l’ANBG. Le lien entre ces derniers et sa représentation, généralement le Conseiller académique de l’ambassade, ou autre personnel diplomatique et consulaire, n’est pas toujours existant, fiable, et organisé.
Il nous faut sortir des pratiques d’influence anciennes qui peuvent peser sur le moral et des étudiants et les rendre méfiants vis-à-vis
Enfin, il n’existe pas encore de mécanisme efficace de prise en charge rapide des situations d’urgence, comme les crises sanitaires, les catastrophes naturelles ou les conflits dans les zones où réside la diaspora gabonaise. La crise en Ukraine en a été révélatrice.
Institution nationale avec compétence exclusive pour la stratégie diaspora (gouvernance, protection sociale, investissement, culture).
Pour répondre à ces enjeux, il est essentiel de mettre en œuvre une stratégie fondée sur la proximité et la digitalisation. En premier lieu, la création d’une Plateforme Numérique Consulaire internationale constitue une priorité (voir comment appuyer le déploiement international de la Plateforme Consulat.ga : Digitalisation des services consulaires, en cours ; mise en place par un jeune compatriote de la diaspora).
Cette plateforme devrait offrir un guichet unique pour toutes les démarches administratives : renouvellement de passeport, transcription des actes d’état civil, légalisations, attestations, et demande d’assistance en cas d’urgence. Elle devrait également intégrer un système de suivi en temps réel des demandes, un service de paiement en ligne sécurisé et un espace de communication interactive entre l’administration et les usagers.
Ensuite, il est recommandé de mettre en place des Consulats Mobiles ou missions consulaires itinérantes, permettant d’assurer une présence physique ponctuelle dans les zones éloignées des représentations diplomatiques. Ces missions pourraient être programmées régulièrement, en lien avec les acteurs associatifs, et annoncées via des canaux digitaux pour garantir une large participation.
Il est également nécessaire de renforcer les dispositifs de protection et d’assistance, notamment par la mise en place d’une Cellule d’Urgence Consulaire, joignable 24h/24, et d’un fonds d’assistance pour les situations critiques. Parallèlement, l’instauration d’un registre numérique de la diaspora, obligatoire et facilement accessible, permettrait à l’État de mieux connaître ses ressortissants à l’étranger, d’organiser la communication et d’assurer une assistance ciblée en cas de crise. Ce fichier, pour des raisons de sécurité et de confidentialité des données, mais surtout de confiance entre les compatriotes de la diaspora et les autorités gabonaises devra respecter les règles internationales de protection des données et ne pas être utilisé à des fins politiques.
Enfin, une campagne de communication proactive doit être lancée pour informer les Gabonais de l’étranger des services disponibles, des droits qui leur sont garantis par la loi n° 006/2023, ainsi que des canaux numériques pour faciliter leurs démarches.
Ces mesures, combinées à un effort de formation du personnel consulaire et à l’utilisation d’outils technologiques innovants (visioconférence, intelligence artificielle pour la gestion des demandes), permettront d’instaurer une relation de proximité avec la diaspora, même à distance. L’objectif est clair : garantir des services consulaires modernes, accessibles et efficaces, contribuant à renforcer le lien de proximité entre le Gabon et ses ressortissants où qu’ils se trouvent.
« Ne laisser personne seul face aux difficultés de la vie »
Objectif : Mettre en place un dispositif de solidarité et d’intervention rapide en cas de drame ou de détresse sociale.
À ce jour, il n’existe aucune donnée publique recensant le nombre de Gabonais en détresse réellement accompagnés par nos consulats à l’étranger. Cette absence de transparence ne permet pas d’évaluer l’ampleur des besoins et de mettre en place des mesures efficaces. Les autorités diplomatiques et consulaires sont sollicitées à plusieurs reprises pour accompagner et prendre en charge les situations les plus difficiles.
Cela illustre la nécessité d’un dispositif adapté et efficace relatif à la protection et à l’assistance, afin que plus aucun compatriote ne soit laissé seul face aux difficultés de la vie.
Solidarité et intervention d’urgence :
Service dédié à la protection et aux urgences au sein ses ambassades :
« Exercer un mandat au service de tous, au nom de la redevabilité »
Objectif : Rendre des comptes régulièrement et impliquer la diaspora dans la prise de décisions.
Au Gabon, la proximité entre élus et citoyens se manifeste le plus souvent uniquement en période électorale. C’est généralement à ce moment que les administrés peuvent échanger avec leurs représentants et, parfois, les interpeller sur leur bilan, dans un contexte où la redevabilité demeure très limitée.
Le député de la diaspora entend pallier cette faiblesse en instaurant une redevabilité régulière et en mettant l’accent sur une communication continue et transparente avec les administrés.
D’autre part, la période de pré-campagne électorale a permis de révéler que le déficit de représentativité est important et qu’un seul député ne suffira pas à combler. De même, les problématiques ne sont pas identiques et l’action parlementaire devra être complète et permettre de jouer un rôle d’ambassadeur pour permettre d’apporter les opérateurs économiques au Gabon.
Déployer une plateforme numérique de contributions afin d’assurer la transparence de l’action de l’élu (recueillir des propositions, réaliser des sondages consultatifs, et publier l’actualité politique et les actions de l’élu).
« Faire rayonner la culture et les arts vivants gabonais »
Objectif : Promouvoir et diffuser la culture gabonaise à l’international en soutenant les artistes, auteurs et créateurs gabonais de la diaspora.
Nos acteurs culturels (qu’il soient artistes, entrepreneurs culturels, auteurs ou écrivains ou qu’il s’agisse d’un média culturel) font face à des défis divers. S’il existe un statut légal dans la plupart des pays d’accueil, le déficit en termes de valorisation, d’audience et de visibilité est trop important.
Les Gabonais de l’étranger étant installés dans de nombreux pays, participent peu à cette promotion. Force est de constater que la diaspora ne soutient pas les artistes vivants en son sein, pas plus qu’elle ne soutient véritablement ceux venant dans le cadre de festivals ou autres évènements. Elle n’a pas réussi à mettre en place des mécanismes de valorisations permettant d’attirer le regard sur le patrimoine artistique et culturel gabonais.
Si les associations gabonaises proposent déjà des actions en faveur de la promotion culturelle, au niveau local, lors d’évènements festifs, nous souhaitons renforcer cette dernière avec des actions récurrentes et portées par les institutions officielles notamment.
Pourquoi s’engager pour l’art et la culture ?
Parce que tout gabonais est dépositaire de la culture et de notre patrimoine national par conséquent, nous avons le devoir de la préserver et d’en faire la promotion vers l’extérieur.
Nous proposons d’agir pleinement en impliquant la diaspora gabonaise à l’étranger comme relais du rayonnement et de la valorisation de notre diaspora. Notre démarche est complémentaire pour que le rayonnement culturel gabonais ne souffre pas des aléas rencontrés par les associations ou la communauté telles que le désengagement ou le manque de ressource par exemple.
« Activer la puissance économique de la diaspora au service du Gabon »
Objectif : Valoriser le potentiel économique, professionnel et entrepreneurial de la diaspora pour contribuer au développement national, et créer un cadre structuré et attractif afin de faciliter le retour, l’insertion et les investissements au Gabon.
Plusieurs lacunes expliquent cette situation. En premier lieu, il n’existe pas de cadre institutionnel unique pour la mobilisation, l’accompagnement et le suivi des projets portés par la diaspora. Les dispositifs ne sont pas sécurisés. Les démarches administratives sont souvent jugées complexes et dissuasives, en raison du manque de guichets dédiés et de la multiplicité des interlocuteurs institutionnels. Par ailleurs, les informations relatives aux opportunités d’investissement au Gabon ne sont pas suffisamment centralisées ni accessibles, ce qui constitue un frein majeur pour les investisseurs potentiels.
Le financement représente également un défi important : les entrepreneurs issus de la diaspora rencontrent des difficultés à obtenir des crédits en raison de l’absence de mécanismes de garantie adaptés à leur situation, que ce soit dans la diaspora ou au Gabon.
Enfin, les programmes facilitant le retour et l’insertion professionnelle des talents de la diaspora restent limités et mal coordonnés, ce qui empêche une véritable valorisation des compétences acquises à l’étranger.
Pour surmonter ces obstacles et activer la puissance économique de la diaspora au service du développement national, plusieurs mesures stratégiques peuvent être envisagées.
Il apparait indispensable de mettre en place un recensement officiel des entrepreneurs et investisseurs issus de la diaspora, afin de disposer d’une base de données fiable et accessible. Cette démarche permettrait de mieux cibler les besoins, d’organiser des forums thématiques et des salons virtuels pour connecter porteurs de projets, investisseurs et institutions publiques.
Afin de rétablir la confiance, car elle est le moteur de la confiance, il est nécessaire d’installer un agent de l’ANPI dans les ambassades du Gabon dans la diaspora. Faute de budget conséquent, il reviendra aux autorités diplomatiques et consulaires, en lien avec l’Agence Nationale de Promotion des Investissements, de former les Conseillers économiques des ambassades afin qu’ils deviennent les représentants de l’ANPI (antennes ANPI), et qu’ils puissent aiguiller nos compatriotes désireux d’investir au Gabon.
En complément, la création d’un fonds de garantie spécifiquement dédié aux entreprises de la diaspora faciliterait l’accès au crédit et réduirait les risques pour les institutions financières. A l’instar des 25 milliards accordés par l’Etat Gabonais pour les jeunes entrepreneurs, il serait important de mettre en place un fonds spécifique dédié aux investisseurs de la diaspora. Le Guichet Numérique de l’Investissement, déjà opérationnel, pourrait être enrichi d’une section dédiée à la diaspora, simplifiant ainsi les démarches et la transmission des informations.
Dans une perspective plus large, il est essentiel de faciliter le retour et l’insertion des talents gabonais de l’étranger. La création d’un Office National pour le Retour et l’Insertion des Talents de la Diaspora permettrait de centraliser et coordonner l’ensemble des démarches administratives, fiscales et professionnelles nécessaires à l’installation.
Parallèlement, le lancement d’un programme national de stages, de mentorat et de partenariats avec les entreprises et administrations locales favoriserait le transfert de compétences et l’intégration professionnelle.
Enfin, un partenariat public-privé renforcé doit être mis en place pour instaurer un cadre fiscal incitatif offrant des exonérations temporaires pour les projets portés par la diaspora, particulièrement dans les secteurs stratégiques comme l’agro-industrie, le numérique, la santé ou le tourisme.
Un programme « Diaspora Logement » devra également être déployé pour faciliter l’accès au foncier et à la construction, répondant ainsi à une attente forte des Gabonais de l’étranger. Celui de pouvoir acquérir un logement et donc de financer les biens de construction, permettant ainsi de résorber le chômage en augmentant la demande de logement.
Un partenariat tripartite entre BGFI (organisme bancaire présent en France), la Société Nationale Immobilière (SNI) et les acquéreurs de la diaspora.
Quelques soient les blocages administratifs et financier, il faudra batailler pour assurer la réussite de cet engagement car il constitue le véritable lien de rattachement de la diaspora à son pays.
L’ensemble de ces mesures devrait être coordonné par un comité de pilotage interinstitutionnel et soutenu par une plateforme numérique intégrée assurant la transparence et le suivi des projets.
Les indicateurs de performance incluraient le montant total des investissements générés par la diaspora, le nombre d’entrepreneurs recensés et accompagnés, le volume de projets financés par le fonds de garantie ainsi que le taux de satisfaction des investisseurs. Ces actions, mises en œuvre de manière cohérente et ambitieuse, permettraient de transformer la diaspora gabonaise en un véritable moteur de croissance et d’innovation au service du Gabon.
Soutenir l’entrepreneuriat et l’investissement :
Faciliter le retour et l’insertion des talents :
Promouvoir le partenariat
« Permettre une éducation connectée et ouvrir des opportunités à la jeunesse»
Objectif : Offrir aux jeunes Gabonais de la diaspora un accès facilité à une éducation connectée au système éducatif international et ouverte aux opportunités internationales.
1.Lacunes identifiées
Notre système éducatif gabonais est dans une situation critique. Nos jeunes n’y croient plus, face à une école qui ne forme pas, ou lorsqu’elle le fait, ne forme pas bien. Nombre de nos jeunes font le choix d’émigrer car ils n’ont pas, dans notre pays, un accès à une éducation de qualité. Nombre d’entre eux font le choix de partir car les formations ne répondent pas aux besoins d’emploi de notre pays. L’école, ce sont des bâtiments, des effectifs, des conditions de travail adéquates.
Dans le même temps, nos compatriotes les plus doués, dotés d’un parcours académique les plus honorable, se retrouvent parfois seuls, face à eux-mêmes, sans repères et cadre de référence alors même qu’ils s’apprêtent à quitter notre pays.
La richesse de nos parcours de formation doit nous permettre d’apporter d’une autre manière, une contribution à notre pays.
Si nous souhaitons véritablement changer notre pays, éveiller les consciences et permettre l’acquisition d’une formation et de compétences adaptées aux besoins de notre pays, nous devons ouvrir les passerelles pour l’étranger, là où la formation est la plus excellente.
2.Engagements
3.Mise en œuvre
4.Indicateurs de suivi









